Comment bien choisir son emballage ?

Comment bien choisir son emballage ?

L’emballage joue un rôle essentiel dans la protection de votre produit ou de votre préparation. Il va vous permettre de mieux le conserver pour limiter le gaspillage alimentaire, de préserver son goût et ses saveurs, de le protéger contre les contaminations extérieures et faciliter son transport.

Dans cet article, nous vous donnons quelques conseils pour choisir l’emballage idéal en fonction de vos produits à conditionner et de vos contraintes logistiques tout en vous accompagnant dans le choix d’emballages recyclables et respectueux de l’environnement.

 

1 – Comment choisir le bon matériau pour mon emballage ?

En fonction de l’utilisation que vous et/ou vos consommateurs allez faire de l’emballage, certaines matières sont plus adaptées :

L’APET (polyéthylène téréphtalate amorphe) : il est préconisé pour des utilisations froides (salades, entrées, fruits et légumes, viandes, poissons …)

Il s’agit d’un matériau très dense et très résistant aux chocs et à la pression. Il est doté de grandes qualités d’étanchéité. Lorsqu’il n’est pas coloré, il est doté d’une très grande transparence et d’une grande brillance pour une belle mise en valeur de vos préparations. Mais il est également disponible dans une multitude de coloris.

Niveau environnement, c’est la seule résine qui peut se recycler mécaniquement (recyclage le moins énergivore) en de nouveaux emballages alimentaires.

Vous retrouverez cette matière dans beaucoup d’emballages de votre quotidien, notamment les bouteilles d’eau et de jus de fruit, les pots, les boîtes et barquettes pour salades

 

Le CPET (polyéthylène téréphtalate cristallisé) : il est préconisé pour des préparations à réchauffer au four ou au micro-ondes (plats cuisinés).

Il s’agit du même matériau que l’APET mais qui a subi une cristallisation. Cette cristallisation lui confère une grande résistance aux températures jusqu’à 180°C. Il bénéficie des mêmes qualités que l’APET hormis la transparence.

Vous retrouverez cette matière dans la plupart des emballages pour plats cuisinés.

 

Le PP (polypropylène) : il est préconisé pour des préparations à réchauffer au micro-ondes (plats cuisinés), la rôtisserie sur dalles chaudes.

Il peut être thermoformé (embouti) ou injecté (moulé). C’est un matériau avec une grande barrière au gaz et à l’humidité. Il peut également être stérilisé

Dans sa forme thermoformée c’est un matériau présentant de grandes qualités de scellabilité (conditionnement sous MAP).

Dans sa forme injectée, il est extrêmement rigide et peut être réemployé à de multiples reprises.

C’est une matière qui se recycle très bien dans des objets du quotidien (mobilier, automobile …)

Vous retrouverez cette matière dans les bouteilles de lait, de soupe, les pots à glace, barquettes sous MAP

 

Le PE (polyéthylène) : il est préconisé pour les produits sensibles à la lumière (lait, soupe)

Il s’agit d’un matériau très répandu car très malléable et léger. Il est majoritairement utilisé sous sa forme souple (films, sachets …) mais également sous sa forme rigide grâce à ses bonnes propriétés barrière.

Vous retrouverez cette matière dans les bouteilles de lait, de soupe, les bouchons, les emballages souples (sacs fruits et légumes)

 

L’aluminium : il est préconisé pour les plats à cuire ou à gratiner au four.

Il s’agit d’un matériau très résistant à la chaleur (jusqu’à 350°C). Il est également un bon conducteur de chaleur pour une cuisson homogène. Résistant à la corrosion et à la stérilisation, c’est un matériau très robuste.

Vous retrouvez cette matière dans les boîtes de conserves, canettes, plats et barquettes allant au four

 

2 – Quel emballage est le plus adapté en fonction du produit à conditionner ?

  • Viande et poisson: le plus important est de bien ventiler la pièce de viande ou de poisson conditionnée et de la protéger de son exsudat pour éviter qu’elle ne grise ou ne verdisse prématurément. Vous pouvez faire le choix d’un emballage avec buvard perforé ou mieux, d’une barquette avec des fonds capteurs intégrés qui retiennent l’exsudat de manière plus écologique, recyclable et esthétique.

 

  • Entrées et salades froides: au contraire de la viande et du poisson, les entrées et salades, notamment lorsqu’elles sont composées de sauce doivent être conditionnées dans un emballage le plus lisse possible (fond plat, angles doux, éviter les godrons sur les côtés) afin de ne pas dessécher votre préparation et conserver toutes les saveurs mélangées.

 

  • Plats cuisinés: choisissez le matériau adapté à la température et au type de réchauffage. Pour un plat cuisiné à réchauffer au micro-ondes, privilégiez le CPET ou le PP. Pour un gratin, du ready to cook ou un plat à réchauffer au four, l’aluminium sera le plus adapté.

 

  • Produits de rôtisserie: privilégiez des emballages avec une bonne résistance à la chaleur prolongée si vous souhaitez les laisser plusieurs heures sur une dalle chaude maintenant votre préparation au chaud. Les PP, CPET et aluminium seront les plus adaptés afin d’éviter que votre emballage ne fonde. Vérifiez également la résistance à la chaleur des modes de fermeture (zip sur un sac, couvercle ou film sur une barquette) et l’efficacité de l’antibuée, gage d’une bonne visibilité de votre produit. Si ces derniers ne sont pas adaptés et suffisamment résistants, votre emballage va s’ouvrir sur votre dalle chaude.

 

  • Produits liquides : le plus important va être l’étanchéité afin d’éviter les fuites dans vos rayons et chez vos consommateurs. Sur une bouteille par exemple, vérifiez bien le clipsage de la bague du bouchon sur la bouteille. Nous vous rappelons également que pour les boissons (jus, eau), la loi impose un bouchon solidaire pour tout contenant de moins de 3 litres.

 

 

3 – Quel emballage choisir en fonction des outils de conditionnement dont je dispose ?

Plusieurs modes de conditionnement s’offrent à vous :

  • L’emballage dit « conventionnel », avec une fermeture par couvercle: très utilisé pour les produits à consommer rapidement ou pour les consommations en plusieurs fois (formats à partager).

 

  • L’emballage filmé (ou wrappé) avec un film étirable: très utilisé pour la viande, le poisson et le fromage, le filmage peut se faire à la main mais se réalise plus généralement par le biais de machines qui vont venir entourer l’emballage d’un film étirable et le coller sur le dessous de la barquette. Il s’agit généralement de la solution la plus rapide et économique.

 

  • Le thermoscellage: très utilisé en charcuterie traiteur, ce mode de conditionnement permet, grâce à une petite machine appelée généralement « scelleuse de comptoir » de souder à l’aide de chaleur un film sur votre barquette pour une fermeture plus sécurisée.

 

  • L’emballage sous atmosphère protectrice (sous MAP): via une machine appelée operculeuse, l’air va être totalement extrait de votre emballage et remplacé par un mélange gazeux. Le tout va être emprisonné par un film barrière directement scellé sur votre emballage. Cela va permettre d’augmenter la DLC de votre préparation de 6 à 10 jours selon le produit.

Pour en savoir plus, consultez notre article dédié au conditionnement sous MAP : https://www.eds-emballage.com/articles/les-avantages-du-conditionnement-sous-atmosphere-protectrice-en-gms.html

 

  • L’emballage sous SKIN: généralement réalisé sur les mêmes operculeuses que le conditionnement sous MAP, il consiste à retirer l’air à l’intérieur d’un emballage et à pelliculer un produit en relief à l’aide d’un film très résistant. Tout comme le MAP, cela va vous permettre d’augmenter votre DLC jusqu’à 15-20 jours selon la préparation.

Pour en savoir plus, consultez notre article : https://www.eds-emballage.com/articles/les-avantages-du-conditionnement-sous-skin-en-gms.html

 

  • L’emballage sous vide: réalisé à partir d’une « cloche sous vide ». Le produit est généralement conditionné dans un sac et, tout comme le skin, la machine va extraire la totalité de l’air du sac pour améliorer la DLC de la préparation.

 

4 – Comment choisir le bon fournisseur d’emballage ?

Identifiez le fournisseur qui saura répondre à vos besoins et contraintes logistiques :

  • Vérifiez que les quantités minimums de commande imposées par votre fournisseur sont cohérentes avec l’espace de stockage à votre disposition et avec vos consommations : une bobine de film se conserve 1 an maximum et les barquettes 5 ans. Tous vos emballages doivent être stockés dans un endroit sec, à température ambiante et idéalement à l’abri de la lumière.

Cela vous permettra également d’équilibrer vos achats en fonction de vos sorties et donc optimiser votre rentabilité.

 

  • Vérifiez les délais de livraison : si vous avez besoin de réapprovisionnements réguliers, privilégiez les fournisseurs qui stockent pour vous vos emballages et sont en capacité de vous livrer régulièrement avec des délais courts. Cela vous permettra également de diminuer votre stock. Par exemple, certains fournisseurs, comme EDS Emballage, offrent des délais de livraison entre 24h et 72h, assurant ainsi une réactivité et une disponibilité optimale des emballages.

 

  • Renseignez vous sur le taux de service de votre fournisseur : interrogez vos confrères sur le fournisseur choisi : s’il dispose régulièrement d’articles en rupture, s’il respecte les délais de livraison annoncés, comment sont gérées les reprises en cas de besoin, si l’accompagnement est satisfaisant, sur la qualité de ses emballages … Votre fournisseur doit être en mesure de vous communiquer des noms de clients à proximité de chez vous avec qui vous pouvez échanger.

 

Recyclabilité des emballages : un enjeu crucial pour l’environnement

Pour garantir la durabilité et la sécurité de vos emballages, voici quelques recommandations essentielles à suivre :

  • Vérifiez la recyclabilité : privilégiez un emballage mono-matériau, c’est-à-dire composé d’un seul matériau ou d’une seule résine et bénéficiant d’une filière de recyclage (PP, PE, PET, aluminium, inox, verre, carton). Évitez donc les emballages en carton avec liner, les barquettes en aluminium enduites ou laquées, les barquettes dites « complexes » en APET/PE ou PSE/PE par exemple. Assurer-vous également de l’absence de perturbateurs de tri, tels que le noir de carbone.

Pour vérifier la recyclabilité de votre emballage, consultez les recommandations du COTREP (Comité Technique pour le Recyclage des Emballages Plastiques) : https://www.cotrep.fr/etapes/

 

  • Vérifiez la composition: assurez-vous de l’absence de perfluorés (PFAS, PFOS) et de bisphénols qui sont extrêmement toxiques pour la santé et pour l’environnement.

 

  • Vérifiez les certificats d’alimentarité et tests de migration: ils vous garantiront une sécurité alimentaire sans faille pour vos consommateurs. Les analyses doivent obligatoirement répondre aux normes et aux lois européennes et françaises.

 

  • Pour les propriétaires de machines d’operculage ou de filmage, vérifiez la compatibilité des emballages avec vos équipements: vous pouvez vous renseigner auprès de votre fabricant de machine ou auprès de confrères ayant les mêmes équipements que vous.
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